Japonaise disparue en France: le Chili refuse d'arrêter un suspect
03/02/2017 à 23h11 Mis à jour le 03/02/2017 à 23h11BFM TV
La justice chilienne refuse d'arrêter un homme, soupçonné d'avoir assassiné une étudiante japonaise en France. (Photo d'illustration) - AFP
Un jeune Chilien est suspecté d'avoir tué une étudiante japonaise à Besançon, dont le corps reste introuvable. Le Chili a refusé, ce vendredi, de procéder à son arrestation.
La justice chilienne a rejeté, ce vendredi, une demande de la France de procéder à la détention provisoire d'un Chilien. Celui-ci est soupçonné d'avoir assassiné une étudiante japonaise en France, dont le corps reste introuvable.
Une demande officielle d'arrestation provisoire et d'extradition de l'ancien petit ami chilien de Narumi Kurosaki avait été envoyée à Santiago du Chili le 25 janvier dernier. Le professeur-assistant de 26 ans est le principal suspect dans l'enquête sur l'assassinat de l'étudiante japonaise de 21 ans, qui a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre à Besançon, où elle étudiait.
Le corps de la jeune Japonaise reste introuvable
Mais la Cour suprême du Chili a annoncé vendedi avoir "rejeté la demande du gouvernement français et refusé le placement en détention provisoire du citoyen chilien", qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Elle a jugé qu'une simple interdiction de sortie du territoire pendant deux mois suffisait, sans donner sa réponse à la demande d'extradition.
Dans son communiqué, l'institution judiciaire souligne "le peu d'informations relatives aux faits punissables et à la participation" du suspect.
Le corps de Narumi Kurosaki, 21 ans, qui étudiait le français à Besançon depuis septembre, reste introuvable, mais la police et la justice françaises sont persuadées de son décès. Le jeune Chilien a regagné son pays natal après la disparition de Narumi qui avait entretenu, par le passé, une relation amoureuse avec lui, avant de le quitter.
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AVIS DE RECHERCHE - APPEL A TÉMOINS
Besançon : Un appel à témoins pour percer le mystère de l’étudiante disparue.
La police judiciaire de Besançon, à qui a été confiée l’enquête, fait appel à la population pour tenter de retrouver la trace de l’étudiante japonaise, disparue depuis le 4 décembre dernier.
Il est coutume de dire que plus le temps passe, plus les chances de retrouver en bonne santé la personne disparue diminue. Les plus optimistes, et ils auront raison, noteront aussi qu’il existe de nombreuses exceptions à cette funeste règle.
Pour cette étudiante japonaise disparue depuis le 4 décembre dernier, même mince, l’espoir demeure.
Les recherches sont désormais du ressort de l’antenne de police judiciaire de Besançon, qui a diffusé ce lundi un appel à témoins.
« Toute personne qui pense l’avoir vue, en voiture ou à pied, accompagnée ou non, ou qui est susceptible d’apporter des précisions utiles est invitée à nous contacter », précise-t-on au commissariat. Âgée d’une vingtaine d’années, elle mesure 1,70 mètre environ, présente une corpulence mince et des cheveux foncés.
Les numéros à composer sont les suivants : 03.81.21.11.80 (Besançon) ou 03.80.44.58.70 (24h/24).
La dernière fois que la jeune adulte a été aperçue, elle faisait alors du sport avec ses amis japonais. Puis soudain, le trou noir… Son téléphone portable n’a pas été activé depuis des jours et des jours.
Aucun mouvement n’a été détecté à partir de ses moyens de paiement classiques. Tous ceux qui la connaissent sont très inquiets : rien dans son comportement, très jovial, très ouvert, ne cadrerait avec une disparition volontaire.
Des recherches au-delà du bassin de vie bisontin.
Sur la porte de sa chambre, au campus de la Bouloie, les scellés donnent le ton. Il y est inscrit « enlèvement, séquestration ».
Ce sont d’ailleurs les termes de l’information judiciaire, ouverte il y a quelques jours par le parquet.
Ce scenario volontairement pessimiste présente l'avantage de faciliter la procédure, mais l'hypothèse accidentelle, parmi d'autres, n'est pas à écarter.
Inscrite au CLA (Centre de linguistique appliquée) pour progresser en français, l’étudiante escomptait s’inscrire, ensuite, en fac de lettres. Toujours à Besançon.
Les enquêteurs n’excluent pas les pistes géographiquement lointaines. La personne recherchée ne cachait pas son enthousiasme à l’idée de visiter la région, mais aussi la France dans son ensemble.
La découverte d’un cadavre difficilement reconnaissable, jeudi dernier à Le Frasnois (Jura), avait jeté un froid sur les recherches.
Les analyses ADN ont finalement confirmé qu’il ne s’agissait pas de l’étudiante japonaise. La concernant, le mystère demeure.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2016/12/19/besancon-un-appel-a-temoins-pour-percer-le-mystere-de-l-etudiante-disparue
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Disparition d’étudiante à Besançon : Un acte criminel, son assassin présumé en fuite.
Le corps de l’étudiante japonaise n’a pas encore été découvert, mais la police en est certaine : sa mort ne fait plus aucun doute.
Un suspect a été identifié. Il est en fuite hors d’Europe.
Sa soudaine et inquiétante disparition, le 4 décembre dernier à Besançon, puis l’appel à témoins émis par les autorités, ce lundi, avaient fait grand bruit.
Ce qu’on craignait a été confirmé ce vendredi par la police de Besançon.
« Pour nous, c’est une affaire 100 % criminelle. On pense sans aucun doute que Narumi Kurosaki est décédée. Nous avons identifié un suspect », résume Régis Millet, chef de l'antenne locale de Police Judiciaire. Cet étudiant étranger d’une vingtaine années a pris la fuite dès son méfait commis, selon les enquêteurs.
Il se trouverait hors d’Europe. Un travail de coopération internationale est engagé entre magistrats, et des mandats d’arrêt internationaux vont être délivrés à son encontre.
Un profil psychologique « dangereux »
La PJ de Besançon, qui pilote l’enquête depuis le 15 décembre, reste discrète quant au mobile. Une certitude : le profil psychologique de cet assassin présumé est qualifié de « dangereux ». Présenté comme « très brillant », il aurait notamment pris de grandes précautions pour dissimuler son crime et sa fuite. Des précautions déjouées par le travail de fourmi des enquêteurs de la PJ.
En marge de cette chasse à l’homme, les efforts se poursuivent pour tenter de retrouver le corps de Narumi, qui a été vue pour l’ultime fois sur une caméra le 4 décembre au soir, en train de manger dans un restaurant des environs de Besançon avec son bourreau. Les deux individus se connaissaient depuis au moins quelques mois.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2016/12/23/disparition-d-etudiante-a-besancon-un-acte-criminel-son-assassin-presume-en-fuite
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Besançon - Disparition de Narumi Kurosaki . Les télévisions japonaises enquêtent à Besançon.
Tout le Japon sait désormais que Narumi Kurosaki a disparu.
Les informations se sont très vite répandues là-bas, notamment grâce aux réseaux sociaux. L’ampleur de la nouvelle, relayée depuis le début par notre quotidien, a été brutale. A tel point que les correspondants, basés à Paris, de TV Asahi, l’un des principaux médias du pays du soleil levant, étaient sur place, à Besançon, dès vendredi, pour suivre la conférence de presse, malheureusement très pessimiste, de Régis Millet, commandant de l’antenne bisontine de la police judiciaire.
Ce samedi matin, les reporters de cette chaîne privée ont enregistré un direct de deux minutes sur l’affaire pour le journal télévisé de l’après-midi au Japon, décalage horaire oblige.
D’autres équipes, comme celles de NHK, Fuji TV, Nippon TV et Tokyo Broadcasting System (TBS), entre autres, sont arrivées dans la nuit de vendredi à samedi. Quelques heures plus tard, elles sont déjà à pied d’œuvre pour sillonner le campus de la Bouloie et essayer de recueillir des témoignages à la résidence Théodore Rousseau, sans grand succès.
Les voisins de Narumi sont partis pour les vacances. Ses deux amies originaires, comme elle, de Tsukuba, à 50 km au nord-est de Tokyo, sont absentes. Toutes les portes du 1er étage restent désespérément closes.
Au rez-de-chaussée, ils trouvent enfin une chambre occupée par un étudiant sénégalais.
« J’en ai juste entendu parler un soir à la cafétéria de l’université, après sa disparition. Je ne l’avais jamais vue. » C’est tout ce que Yasuhiro Kojima, le correspondant de Nippon News Network et la journaliste qui l’accompagne, Misa Takei, peuvent obtenir comme témoignage.
« C’est le choc au Japon »
Les reporters nippons, en général, ont du mal à accepter le fait que la jeune étudiante japonaise de 21 ans, disparue depuis le 4 décembre dernier, a été certainement tuée par un homme en fuite hors d’Europe à l’heure actuelle. « On se demande comment elle a connu cet autre étudiant », s’interroge Misa.
« En tout cas, c’est le choc au Japon. L’université de Besançon est très connue chez nous. La belle-fille de l’empereur Akihito, la princesse Masako, a étudié ici en 1989. A présent, les étudiants japonais risquent d’éviter cette ville. »
A mots couverts, ils avouent ne pas comprendre comment les policiers et les médias locaux peuvent dire qu’elle est décédée alors qu’aucun corps n’a été retrouvé.
« Au Japon, tant que la victime n’a pas été découverte, on parle de disparition », affirme Misa. Cela s’appelle le choc des cultures.
En attendant, les équipes japonaises continuent de sillonner la ville. Elles devraient encore être présentes ce lundi pour tenter de voir les enquêteurs et peut-être en savoir plus.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2016/12/24/les-televisions-japonaises-enquetent-a-besancon
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Narumi Kurosaki, l’étudiante japonaise disparue s’est-elle rendue à Verdun ?
L’étudiante japonaise de Besançon (25) n’a plus donné signe de vie depuis la nuit du 4 au 5 décembre. La PJ la pense morte depuis cette date, mais elle aurait été vue dans un bar de Verdun le 19 décembre dernier.
Ils sont encore sous le choc. Le patron du bar-tabac « Le Miribel » situé dans l’avenue du même nom à Verdun et sa serveuse ont vu arriver, sans doute par l’avenue Gaston-Demenois toute proche, le 19 décembre dernier en toute fin d’après-midi une jeune femme japonaise. Le bar est situé sur une artère passante mais excentrée.
Elle était « moralement détruite », expliquent-ils. La jeune fille pleurait et téléphonait en permanence. Nerveuse, perdue, recevant et donnant des coups de fil. Au point qu’à plusieurs reprises, ils sont allés la voir pour lui demander si elle allait bien ou si elle avait besoin d’aide. La serveuse lui a même tenu la main à un moment donné.
La jeune femme lui a répondu qu’elle était gentille mais que tout allait bien.
Le patron et la serveuse ne font pas le lien, à ce moment-là, avec l’affaire de la disparition de Narumi Kurosaki, étudiante japonaise de Besançon âgée de 21 ans qui n’a pas donné signe de vie depuis la nuit du 4 au 5 décembre dernier.
La jeune femme est étudiante au CLA (Centre de Linguistique Appliquée) de Besançon. Elle serait, le soir du 4 décembre, allée dîner au restaurant avec son meurtrier présumé qui aujourd’hui est en fuite à l’étranger.
Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui il y a quelques jours. Le couple serait alors rentré dans sa résidence étudiante de la Bouloie. L’homme en serait ressorti seul un moment plus tard.
Un manteau bordeaux et un jean bleu clair.
Depuis, selon la Police Judiciaire bisontine, aucun mouvement n’aurait été constaté sur son compte bancaire, ni aucune utilisation de son téléphone portable. Pour la police, l’étudiante serait bel et bien morte, mais pour l’heure, son corps n’a toujours pas été retrouvé.
« Elle avait un manteau de couleur bordeaux et un jean bleu clair », se souvient l’employée qui a eu le temps de l’observer, tout comme le patron. En effet, la jeune fille est restée près de 2 h 30 dans l’établissement. Ils ont même mis en charge son téléphone portable : un iPhone 6.
Puis elle a réglé ses consommations : 12 € avec sa carte bancaire. Mais son état les inquiétait tellement, que le patron est allé lui demander si elle voulait qu’on appelle quelqu’un pour la raccompagner. La jeune femme a décliné et est sortie du « Miribel » vers 20 h 20.
L’avis de recherche concernant Narumi Kurosaki ne sera publié que le lendemain, 20 décembre. Et c’est en ouvrant notre quotidien au matin du 20 que le patron du Miribel reconnaît l’étudiante japonaise sur la photo comme la jeune femme qui se trouvait la veille dans son bar.
L’homme prévient alors le commissariat de police de Verdun qui transmet tous les éléments, dont le ticket de carte bleue, aux enquêteurs bisontins. Pour ces derniers, qui ont eu connaissance de ce témoignage, l'histoire ne tient pas.
« Ce serait extraordinaire. Au vu des éléments qu'on a, rien ne nous relie à Verdun », glisse l'un d'eux. Malgré l'absence troublante de corps, la PJ maintient sa ligne avec une certitude ramenée de 100% à « 99% » : selon elle, l'espoir de retrouver Narumi Kurosaki est vain.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2016/12/27/narumi-kurosaki-l-etudiante-japonaise-disparue-s-est-elle-rendue-a-verdun?preview=true
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Besançon : « le mystère Narumi », déclarée morte sans avoir été retrouvée.
Malgré la certitude affichée par la police, la question agite Besançon, le Japon et au-delà .
Comment affirmer, sans avoir retrouvé son corps que l’étudiante nippone disparue le 4 décembre est décédée ?
C’est la question que tout le monde se pose. Que tout le monde leur pose. Et elle est légitime. Les enquêteurs de la Police Judiciaire de Besançon, par la voix de leur commandant Régis Millet, gardent pourtant leur funeste cap : Pour eux, Narumi Kurosaki est bel et bien morte peu après cette ultime soirée du 4 décembre, passée en compagnie de son tueur présumé. Et ce, malgré l’absence effective de corps, ou même d'aveux circonstanciés.
« On est à 100 % sur une affaire criminelle. On n’a aucune nouvelle de Narumi depuis ce 4 décembre. Pour nous, malheureusement, on pense qu’elle est décédée dans des circonstances particulières », dévoilait le 23 décembre le chef de la PJ.
Ce discours pessimiste n’a pas évolué d’un iota, ou presque, malgré la pression croissante subie par les enquêteurs. C’est selon lui certain « à 99 % » : Narumi a été tuée, et le suspect numéro un est en fuite hors d’Europe depuis le 7 décembre.
À Besançon, au Japon et ailleurs, beaucoup s’interrogent sur l’opportunité de communiquer ainsi sur le décès de Narumi, sans pouvoir le prouver formellement. À l’inverse, il est compréhensible de dissimuler au public certains aspects de l’enquête, pour mieux préserver son déroulement.
Dès lors, où situer le point d'équilibre ? Sans avoir l'ensemble des cartes en main, difficile de se forger une opinion éclairée. Et dans l'ombre, fleurissent mille et une interprétations de la situation.
Comme souvent en pareil cas de disparition ponctuée d’un appel à témoins, des doigts se lèvent. Pointent des zones d’ombre. S’agitent, en dessinant tous les scénarios possibles. Ce mardi, un témoignage venu de Verdun vient par exemple troubler le jeu. Ébranle-t-il la certitude policière, affichée et assumée ? « On a été mis au courant de ce témoignage. Au vu de ce qu’on a, rien ne nous relie à Verdun. Ce serait extraordinaire que ce soit elle », réagit-on sobrement du côté de la PJ, qui répète par ailleurs détenir « des éléments probants » accréditant toute absence d’espoir.
La priorité des priorités : Retrouver Narumi.