Adrien FIORELLO, 22 ans, disparu à Firminy (42) le 6 octobre 2010

En marge du dossier Lelandais, la PJ diffuse le portrait vieilli d’un disparu, Adrien Fiorello
 
 
En octobre 2010, un étudiant de 22 ans domicilié à Firminy se volatilisait, son téléphone « bornant » pour la dernière fois à Chambéry.
Dix ans plus tard, la police tente le tout pour le tout.
Un portrait vieilli comme une bouteille à la mer, une de plus, et peut-être la dernière. Dix ans après sa disparition par une journée d’octobre 2010, les enquêteurs de l’antenne de police judiciaire de Saint-Etienne diffusent des images d’Adrien Fiorello vieilli artificiellement, et lancent un appel à témoins (lire par ailleurs).
Étudiant en cinquième année de droit à la faculté de Saint-Etienne, ce jeune homme de 22 ans avait quitté le domicile familial de Firminy le 6 octobre 2010 pour, avait-il annoncé à ses parents, se rendre à l’université. Mais nul ne l’a jamais revu.
Des éléments troublants
Il avait été établi à l’époque que son téléphone portable avait déclenché un relais à Chambéry, le même jour vers 17 h 30. Mandaté par la famille, un détective privé, en effectuant des recherches dans l’ordinateur d’Adrien, avait évoqué la piste d’une rencontre homosexuelle à Chambéry, mais l’enquête initiale n’avait abouti à rien.
En 2018, le vaste dossier Lelandais et sa cohorte de fantômes conduisent la justice à reconsidérer de nombreuses affaires de disparus. À la lumière des dramatiques informations délivrées par les enquêtes (et les mises en examen de Lelandais) sur les meurtres de la petite Maëlys et d’Arthur Noyer, un militaire de 23 ans basé à Chambéry, plusieurs dossiers de disparitions inexpliquées sont rouverts. Ainsi, le parquet de Saint-Étienne saisit la PJ le 16 janvier 2018 d’une reprise des investigations dans l’affaire Fiorello. Car la correspondance est troublante : Nordhal Lelandais vivait dans la région de Chambéry en 2010.
Pendant plus de deux ans, les enquêteurs de la PJ reprendront donc tous les éléments du dossier Fiorello. Tout est vérifié, recoupé, et remis en perspective. Certains témoins confirment avoir croisé le jeune homme à Chambéry dans la période qui a précédé sa disparition. Interrogée par Le Dauphiné Libéré en février 2018, la mère d’Adrien explique : « Il a disparu un mercredi alors qu’il allait en cours, ce qui ne colle pas avec un rendez-vous intime ».
Tentative de la dernière chance ?
« En définitive, la seule chose que nous sachions vraiment, c’est que le téléphone d’Adrien Fiorello a borné à Chambéry le 6 octobre 2010. Aucun autre élément déterminant n’a été mis en lumière », confie aujourd’hui un enquêteur.
De fait, au-delà de certaines analogies avec l’affaire Noyer, le dossier demeure cruellement muet, le temps écoulé depuis la disparition ne facilitant pas les recherches.
Ainsi, une décennie après la disparition d’Adrien, la publication du portrait vieilli ressemble hélas à la tentative de la dernière chance pour connaître la vérité.
L'appel à témoins
Dans le cadre de l’enquête pour disparition inquiétante et afin de pouvoir informer sa famille de son devenir, les enquêteurs de l’antenne de police judiciaire de Saint-Étienne (Loire) recherchent toute personne ayant pu rencontrer le jeune homme dont la photo de l’époque et son portrait vieilli sont joints au présent avis à témoin.
 
En cas d’éléments pouvant intéresser l’enquête, il y a lieu de contacter l’antenne de police judiciaire de Saint-Etienne. Té : 04 77 93 52 98. Mail : antpj-st-etienne@ interieur.gouv.fr ou à défaut le service de diffusion de la DIPJ de Lyon. Tél : 04 78 78 40 06.