Affaire Mohamed Abdelhadi : la France reconnaît devant la Cour Européenne des droits de l’homme sa violation de la convention
Plus de 21 ans après la disparition de Mohamed en décembre 2001, puis la reconnaissance du meurtre par ses assassins en 2016, la découverte de son corps enterré dans une forêt, l’abandon des poursuites en raison de la prescription liée à la perte d’une procédure engagée en 2008 pour disparition inquiétante, et la reconnaissance de cette prescription par la Cour de Cassation, la famille Abdelhadi, qui avait saisi la Cour Européenne des droits de l’homme, a enfin obtenu satisfaction.
Cette satisfaction est partagée par l’ARPD qui a toujours soutenu l’action de cette famille, Rachida, la sœur de Mohamed, nous ayant par ailleurs rejoint pour aider les familles de disparus.
Désormais une commission de réexamen pourrait permettre de ressaisir la Cour de Cassation afin d’évoquer la levée de la prescription et donc la tenue du procès des auteurs de ce meurtre particulièrement sordide.
Le parcours restera encore difficile, mais l’affaire de la disparition et de l’homicide de Mohamed n’est pas terminée. La détermination de ses proches a payé.
L’espoir renaît de voir un jour la justice rendue, malgré les nombreuses erreurs commises dans cette affaire.