Fabrice BELLOIR, 20 ans, disparu à Crévin (35) le 31 juillet 1993

AVIS DE RECHERCHE / DISPARITION INQUIÉTANTE

 

 

Le 31 juillet 1993, Fabrice Belloir, jeune homme de 20 ans habitant Amanlis, disparaissait.

Benjamin d’une famille de quatre enfants, Fabrice Belloir allait fêter ses 20 ans le 3 août 1993. Trois jours avant, son papa Pierre, le dépose vers 14 h sur la route de Nantes, à Crevin.
Ayant trois semaines de vacances, Fabrice s’apprête à partir en stop, avec son sac à dos.

 

Destination Nantes, puis Bordeaux, et enfin l’Espagne.

« Je suis persuadée que Fabrice était attendu »

Objecteur de conscience, Fabrice avait choisi de refuser l’appel au service militaire obligatoire. Il effectuait son service dans un centre d’handicapés mentaux, à Langon (35). Il y travaillait depuis 10 mois quand il a disparu. « Je suis persuadé qu’il s’est passé quelque chose à Langon »,estime son papa.
Vingt ans plus tard, ses parents vivent toujours à Amanlis. Et se posent toujours des questions, tiraillés entre peine et espoir. « Au fil des années, je suis persuadée que Fabrice n’est pas parti en stop, mais était attendu », pense Michèle Belloir, sa maman.
Fabrice voyageait souvent. Mais ce jour-là, « il n’avait pas, comme à son habitude, acheté le guide du Routard. Il n’avait pas non plus emporté de réchaud, ni de provisions, ni de vaisselle ». « Bien sûr, cela aurait dû alerter une maman attentive, culpabilise Michèle Belloir. Mais je devais subir une grave opération. »

 

« Je pars m’éclaircir les idées »

Elle se souvient de ce 31 juillet comme si c’était hier. Arrivée en retard au domicile familial, elle n’avait pas pu déjeuner avec son fils. Ses derniers mots, Fabrice les a écrits sur une enveloppe vierge : « Je pars en direction de l’Espagne trouver le soleil et m’éclaircir les idées. Ne comptez pas avoir de nombreuses nouvelles, comme d’hab’. »
Sans nouvelles de leur fils, Michèle et Pierre Belloir entament des démarches auprès de la gendarmerie. « Je me suis mise à genou pour porter plainte », témoigne Michèle, qui reçoit alors l’aide d’un ami d’Amanlis. « J’ai rédigé un avis de recherche, que j’ai envoyé avec la Poste à 1 200 foyers. »

 

Passage à “Perdue de vue” en 1995

Aujourd’hui, les parents de Fabrice ne sont pas tendres avec les enquêteurs de l’époque. « Rien n’a été fait sérieusement. Aucune enquête n’a abouti malgré des documents très troublants, de faux témoignages, venant même d’amis proches. »
Michèle et Pierre prennent alors les choses en mains. En septembre 1995, ils passent à l’émission télévisée “Perdu de vue”. « Moins d’une minute » d’antenne suffit pour obtenir une piste. « Un Monsieur de Calais nous a appelés. il était persuadé d’avoir vu Fabrice. Nous y sommes allés et nous avons cherché toute une nuit. »

 

« Même si les forces me quittent, je n’abandonne pas »

D’autres pistes sans issue alimenteront l’espoir des Belloir. Un espoir toujours présent malgré le temps qui passe. « Même si les forces me quittent, je n’abandonne pas, persiste Michèle Belloir. Je ferai tout ce qui est possible pour que la vérité éclate. Je veux avoir des réponses et mettre le mot “fin”. »
Craignant que le cap des 20 ans signifie le classement de l’affaire, la maman de Fabrice a récemment sollicité un entretien avec le Procureur de la République de Rennes. Sans réponse. En attendant, le capitaine Oakes, de la compagnie de gendarmerie de Vitré, l’assure : « Le dossier figure toujours dans nos bases de données. Si un élément nouveau apparaît, l’enquête sera relancée. »

 

En cas d'informations, veuillez contacter la Section de Recherche de Rennes au : 02 99 32 52 00.

sr.rennes@gendarmerie.interieur.gouv.fr

 

 

 

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